Du livre du prophète Isaïe (Is 53, 8.10)
Arrêté puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple. […] Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur.
Je te vois, Jésus, tomber de nouveau devant mes yeux. En tombant encore tu me montres que tu es un homme, un homme véritable. Et je vois que tu te relèves de nouveau, plus décidé qu’avant. Tu ne te relèves pas avec orgueil ; il n’y a pas d’orgueil dans ton regard, il y a de l’amour. Et en poursuivant ta marche, en te relevant après chaque chute, tu annonces ta résurrection, tu montres que tu es prêt à charger une fois encore et pour toujours, sur tes épaules sanglantes le poids du péché de l’homme.
En tombant encore tu nous as donné un message clair d’humilité ; tu es tombé à terre, sur cet humus dont nous, les humains, sommes nés. Nous sommes terre, nous sommes boue, nous ne sommes rien comparés à toi. Mais tu as voulu devenir comme nous, et maintenant tu te montres proche de nous, avec nos propres peines, nos propres faiblesses, la même sueur à notre front. Maintenant toi aussi, en ce vendredi, comme il nous arrive à nous aussi, tu es prostré de douleur. Mais tu as la force de continuer, tu n’as pas peur des difficultés que tu peux rencontrer, et tu sais qu’à la fin des peines il y a le Paradis ; tu te relèves, justement, pour t’y rendre, pour nous ouvrir les portes de ton Royaume. Tu es un Roi étrange, un roi dans la poussière.
Je suis pris de vertige : nous ne sommes pas dignes de comparer nos peines et nos chutes aux tiennes. Les tiennes sont un sacrifice, le sacrifice le plus grand que mes yeux et que toute l’histoire ne pourront jamais voir.
Je te prie, Seigneur, fais que nous soyons prêts à nous relever après être tombés,
que nous puissions apprendre quelque chose de nos échecs.
Rappelle-nous que, lorsqu’il nous arrive de nous tromper et de tomber,
si nous sommes avec toi et que nous serrons ta main,
nous pouvons apprendre et nous relever.
Fais que nous, les jeunes, puissions porter à tous ton message d’humilité
et que les générations à venir ouvrent les yeux sur toi
et sachent comprendre ton amour.
Enseigne-nous à aider celui qui souffre et tombe à côté de nous,
à essuyer sa sueur et à tendre la main pour le remettre debout.
On peut prier le Notre Père.